J 1 - Vendredi 26 novembre 2021 Paris – BâleTGV de Paris à Bâle.
Nous nous rendrons sur la
place du marché au cœur de la vieille ville, dominée par la haute façade rouge brique ornée de fresques polychromes de l'
hôtel de ville du début du XVIe siècle. Au cours du Moyen-Âge, la bourgeoisie bâloise s'affranchit peu à peu de l'autorité de l'évêque, alors seigneur de la ville, pour en prendre le gouvernement. Le processus aboutit en 1501 à l'entrée de Bâle dans la Confédération helvétique.
Nos pas nous conduiront ensuite jusqu'à la
fontaine de Holbein où les figures sculptées de trois couples de paysans, inspirés d'une gravure de l'artiste, dansent joyeusement au son d'un joueur de cornemuse inspiré d'une estampe de Dürer.
Empruntant les rues bordées de maisons anciennes, pour certaines des XIIIe et XIVe siècles, nous arriverons à la
Spalentor, porte monumentale surmontée d'un haut toit pointu aux tuiles vernissées, vestige des fortifications médiévales.
Déjeuner libre.
Nous gagnerons la
cathédrale dont le chevet donne sur la
terrasse du Pfalz où se dressait jadis le palais épiscopal ; elle offre une fort belle vue sur la ville et le Rhin, sur les Vosges et la Forêt noire. Toute de grès rouge, coiffée d'un toit losangé de tuiles vernissées jaunes et vertes, la cathédrale abrite plusieurs monuments funéraires de la dynastie des Habsbourg, jadis protecteurs de la seigneurie épiscopale. Après la conversion officielle de Bâle à la Réforme en 1529, elle devint une église protestante. Si l'édifice souffrit des destructions iconoclastes, son patrimoine sculptural fut heureusement en partie épargné, à l'instar de la représentation du Jugement dernier qui orne le tympan roman du portail de Saint-Gall.
Nous nous rendrons au
Kunstmuseum pour découvrir les très riches collections de ses maîtres anciens. Leur origine remonte à l'achat en 1662 par la ville et l’université – la plus ancienne de Suisse – du cabinet d'art du bâlois Basilius Amerbach dont le père était ami d'Érasme et de Holbein. Elles rassemblent des œuvres incomparables des XVe et XVIe siècles germaniques parmi lesquelles des tableaux de Witz, Grünewald, Baldung, Cranach l'Ancien et bien sûr Holbein le Jeune qui vécut de longues années à Bâle avant de s'installer définitivement en Angleterre. Son
Christ mort au tombeau, impressionnant de force et de réalisme, demeure une œuvre unique dans l’histoire de la peinture.
Le dîner inclus à l'hôtel sera précédé d'une conférence sur l'exposition
Goya à la fondation Beyeler.
Nuit à Bâle.
J 2 - Samedi 27 novembre 2021 BâleNous consacrerons notre matinée à la découverte de la
fondation Beyeler.Visite de l'exposition GoyaGoya fut à la fois l’un des derniers grands peintres de cour et le premier précurseur de l’art moderne. Auteur de magnifiques portraits, il fut aussi le créateur d'univers visuels énigmatiques profondément personnels où réalité et imagination se confondent. Peignant les saints autant que les criminels, les sorcières et les démons, Goya nous a laissé une œuvre qui, par ses contradictions insolubles, ne cesse de nous fasciner. L'exposition de la fondation Beyeler est indiscutablement l'une des plus importantes jamais consacrées hors d'Espagne à l'artiste.
Nous rejoindrons ensuite le
Kunstmuseum pour une visite de ses collections d'art moderne, précédée d'un déjeuner libre à la cafétéria du musée.
Toute la peinture française du XIXe siècle est présente dans ses collections : Degas et Pissaro, Renoir et Monet, Cézanne, Van Gogh et Gauguin. Le musée possède également des œuvres de renommée mondiale appartenant à tous les courants artistiques de la première moitié du XXe siècle : fauve, expressionniste et cubiste, surréaliste et constructiviste... Nous n'oublierons pas la
Steinsaal, l'une des plus belles salles du musée, où sont exposées les œuvres du sculpteur suisse Alberto Giacometti.
En fin d'après-midi, nous rejoindrons la Barfüsserplatz et la place de la cathédrale où se tient le
marché de Noël. Lumières scintillantes et décorations de Noël, senteurs de vin chaud, de châtaignes grillées et de
leckerlis – ces délicieux biscuits de pain d'épice recouverts d'un fin nappage de sucre glace, spécialité locale – donnent à la vieille ville de Bâle un cachet et une atmosphère particulièrement séduisants.
Dîner libre.
Nuit à Bâle.
J 3 - Dimanche 28 novembre 2021 Bâle – Zurich – ParisUn trajet en train d'une heure à peine nous suffira pour atteindre
Zurich.
Nous nous rendrons au
Kunsthaus qui réunit des chefs-d'œuvre appartenant à tous les courants de l'art moderne et dont la
collection Munch, la plus importante hors de Norvège, est l'un des fleurons. A partir d'octobre 2021, le Kunsthaus ouvrira aux visiteurs sa nouvelle aile créée par l'architecte britannique David Chipperfield. Cet espace baigné de lumière accueillera de façon permanente deux collections exceptionnelles, la
collection Bührle dont les tableaux impressionnistes constituent le noyau, et la
collection Merzbacher qui réunit des œuvres de maîtres de l’impressionnisme, du postimpressionnisme et du fauvisme, de membres de
Die Brücke et du
Cavalier bleu.
Déjeuner libre à la cafétéria du musée.
Une promenade nous permettra de découvrir la vieille ville bâtie là où la rivière Limmat sort du lac de Zurich. Nous verrons sa
cathédrale romane élevée, selon la légende, à l'emplacement des tombes des martyrs saints Félix et Régula que Charlemagne aurait découvertes alors qu'il poursuivait un cerf depuis Aix-la-Chapelle... Dans la première moitié du XVIe siècle, l'église, dont Ulrich Zwingli était alors le prêtre, devint un haut lieu de la Réforme et le point de départ de sa diffusion en Suisse-alémanique.
Passant sur l'autre rive nous arriverons à la
Fraumünster construite à l'emplacement d'un couvent fondé par Louis le Germanique au IXe siècle. Les lignes pures de son architecture romane et gothique, son intérieur dépouillé – elle est église réformée depuis le XVIe siècle – sont illuminés par les vitraux colorés de Marc Chagall et du peintre Augusto Giacometti, oncle du célèbre sculpteur, qui passa la plus grande partie de sa vie à Zurich.
Nous conclurons notre escapade avec une halte sur la place de l'église – le
Münsterhof – bordée de maisons de guildes historiques où se tient chaque année le plus beau marché de Noël de Zurich.
En fin d'après-midi, TGV pour Paris où nous arriverons dans la soirée.